À un moment donné de leur vie, de nombreux Néo-Brunswickois devront prendre soin d’un membre âgé ou vulnérable de leur famille. En fait, un Canadien sur quatre joue ce rôle important. À mesure que la population du Canada vieillira, ce nombre augmentera probablement. Un aidant naturel peut jouer un rôle crucial en aidant ses proches à vieillir chez eux.
Le fait d’agir à ce titre peut entraîner un déluge d’émotions et de responsabilités et peut être accablant. De plus, il arrive que cet aidant soit appelé par le proche à l’aider à gérer ses finances. Si tel est votre cas, il est important de connaître les souhaits financiers de votre proche et de comprendre le rôle de l’aidant ou du fondé de pouvoir en vertu d’une procuration, le cas échéant, car cela vous aidera à traiter adéquatement ses affaires financières. Il est important de discuter avec les proches de la façon dont ils aimeraient que leurs finances soient gérées plus tard dans la vie, ou en cas de déclin cognitif, et cela, bien avant d’en arriver là.
Les signes d’un déclin cognitif
Les personnes qui souffrent de pertes cognitives sont plus susceptibles d’être victimes de fraude financière ou d’être vulnérables à l’exploitation financière. Voici des signes de déclin des capacités de gestion des finances personnelles :
- Vous retrouvez beaucoup de courrier qui n’a pas été ouvert.
- Les tâches financières habituelles, comme le paiement des factures, nécessitent plus de temps.
- La même facture est payée plusieurs fois, tandis que d’autres demeurent impayées.
- Vous observez une diminution des compétences en mathématiques, comme le calcul des taxes à l’achat d’un article.
- La compréhension des concepts financiers comme les taux d’intérêts diminue.
- Vous remarquez des achats inhabituels.
- La maison est en désordre, alors que la personne est habituellement ordonnée.
- La personne appelle fréquemment sa banque parce qu’elle a oublié son NIP.
Comment aider les personnes âgées à se protéger
Si vous avez un parent ou un proche dont la capacité de gérer ses finances personnelles a diminué, ou vous craignez que cela ne soit le cas dans les années à venir, voici ce que vous pouvez faire pour lui venir en aide :
- Discutez ouvertement d’investissements ou d’autres questions financières le plus tôt possible. Si vous attendez trop longtemps pour le faire, un problème de santé grave ou des pertes cognitives peuvent faire en sorte qu’il soit impossible d’en discuter plus tard.
- Aidez votre parent ou votre ami à gérer ses finances, s’il le demande et s’il accepte votre aide.
- Si un membre de votre famille ou un ami vous a nommé pour gérer de l’argent ou des biens (à titre de fondé de pouvoir en vertu d’une procuration, par exemple), assurez-vous de comprendre vos responsabilités et la façon de gérer son argent et ses biens de façon adéquate et responsable.
Comment avoir une conversation sur l’épineuse question des finances avec ses parents vieillissants
Parler de planification financière avec ses proches peut être un sujet délicat. De nombreux aînés n’aiment pas parler de leur situation financière. Cela leur donne parfois l’impression de perdre le contrôle de leurs finances ou ils craignent de perdre leur autonomie. Malheureusement, de nombreux enfants d’âge adulte évitent cette conversation, jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Un moment propice pour aborder le sujet est lors de rencontres de famille. Cela permet de s’assurer que tous les membres de la famille immédiate sont sur la même longueur d’onde en ce qui a trait aux finances des parents. Commencez la conversation en douceur, en exposant la situation comme une demande d’aide de votre part : si quelque chose de grave survenait, vous ne sauriez pas comment les aider.
Au cours de la réunion de famille, posez les questions suivantes et abordez les sujets suivants :
- Avez-vous un testament, une fiducie ou un autre document juridique? Ces documents sont-ils à jour? Une révision est-elle nécessaire à la lumière d’un changement de circonstances, comme le décès d’un bénéficiaire? Si quelque chose vous arrivait, où trouverais-je le testament?
- Avez-vous nommé un fondé de pouvoir en vertu d’une procuration? Sinon, il serait peut-être une bonne idée de le faire. Une procuration est un document juridique qui habilite une personne à prendre des décisions en son nom si on est incapable de le faire soi-même.
- Avez-vous songé à donner à votre conseiller financier l’autorisation de communiquer avec une personne de confiance que vous aurez désignée vous-même? Cette personne peut être un fils, une fille ou un ami de confiance, avec qui votre conseiller financier peut communiquer s’il n’est pas en mesure de vous joindre, si vous affichez des signes de pertes cognitives ou s’il craint que vous ne soyez victime d’exploitation financière.
- Parlez des escroqueries courantes qui ciblent les aînés. Cela aidera vos parents à reconnaître, à éviter et à signaler l’exploitation financière.
- Si vos parents sont particulièrement vulnérables, vous pourriez leur proposer de revoir périodiquement leurs relevés bancaires avec eux.
- Restez à l’affût des nouveaux amis qui semblent toujours revenir dans leurs conversations. L’isolement est un facteur de risque important de l’exploitation financière, et certains escrocs s’en prennent aux personnes seules qui ont peu de contacts sociaux.
- Établissez un mot de passe dans votre famille. Ainsi, lorsque vos parents reçoivent un appel de quelqu’un qui se fait passer pour un petit-fils et demande un prêt de 10 000 $, ils peuvent demander le mot de passe pour vérifier l’identité de la personne au bout du fil.
Voici un guide sur la façon d’aborder le sujet : La génération sandwich : êtes-vous pris au milieu?